embrasé, ée
- 1Mis en feu. Un tison embrasé. Des charbons embrasés. Les Turcs entouraient cette maison toute embrasée . [Voltaire, Histoire de Charles XII]Je vois ces murs sanglants, ces portes embrasées . [Voltaire, La méroppe française]Fig. Et des mêmes ardeurs dont il fut embrasé . [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Et d'un indigne amour lâchement embrasé . [Corneille, Nicomède]Quoi ! venir, embrasé d'une aveugle furie, Verser le sang des siens, ruiner sa patrie ! [Rotrou, Antigone]Toujours de son amour votre âme est embrasée . [Racine, Phèdre]Il se dit aussi quelquefois du courroux, de la passion, etc. Il est vrai que des dieux le courroux embrasé Pour nous faire périr semble s'être épuisé . [Racine, La Thébaïde, ou Les frères ennemis]Racine le fils, dans ses Remarques, blâme cet emploi ; mais, figurément, un courroux, une passion peut être comparée à un tison. On en trouvera un exemple à l'historique : mautalent [colère] embrasez. 
- 2Extrêmement chaud. Une atmosphère embrasée. Sous ce ciel embrasé j'ai suivi votre frère . [Ducis, Abufar ou La Famille arabe]Fig. J'ai perdu temps, Seigneur, et cette âme embrasée Met trop de différence entre Aemon et Thésée . [Corneille, Oedipe]Si mon courage est haut, mon coeur est embrasé . [Corneille, Le Cid]Et pour dire à quel point mon coeur est embrasé . [Rotrou, Venceslas]Le langage du coeur est toujours fervent et embrasé . [Massillon, Carême, Prière 2]
- 3Livré au feu des discordes, des guerres. Toute la France était embrasée de guerres civiles . [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]
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